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Cinq livres de théologie pour un regard nouveau sur la Bible

Alors qu’une partie des chrétiens s’apprêtent à célébrer Pâques, la fête la plus importante du christianisme, « Le Monde des religions » a sélectionné cinq livres de théologie à la fois accessibles au grand public et portant un regard éclairant (mais critique) sur la Bible, Ancien comme Nouveau Testament, selon la terminologie chrétienne.
Les femmes ont pleinement leur part dans le plan du Dieu de la Bible, assure Sylvaine Landrivon. A l’heure où l’Eglise catholique s’interroge sur la place des femmes en son sein, et où la question de l’influence du patriarcat sur les abus de pouvoir en tout genre interpelle la société tout entière, la théologienne féministe catholique entend mettre en lumière le rôle des femmes dans l’Ancien et le Nouveau Testament, afin de mieux bousculer les institutions.
De Sarah, épouse d’Abraham, « modèle de solidité, de constance et de détermination », à Marie-Madeleine, première des apôtres, en passant par Myriam, Judith ou Marthe, dont la foi surpasse celle des apôtres, les textes sacrés mettent en scène de nombreuses héroïnes que la tradition a laissées de côté, quand elle ne les a pas complètement dévoyées. C’est le cas, précisément, de la figure féminine probablement la plus célèbre du monde : Eve. « Des siècles d’enseignements religieux nous ont inculqué un drôle de message en nous expliquant que le mal est entré dans le monde par la faute d’une femme », déplore Sylvaine Landrivon.
Scrutant de près le texte de la Genèse, la théologienne nous présente, au contraire, une Eve honnête, responsable et interlocutrice privilégiée du divin, dont elle a, elle aussi, été créée « à la ressemblance ». Certes, en tombant dans le piège du serpent, Eve « réoriente l’histoire humaine sur le mode pédagogique » : la difficulté de l’accouchement ou la pénibilité du travail s’ensuivent, mais elles prennent « la forme d’un apprentissage, non d’une punition ». La « faute » apparaît même comme une « bénédiction », une condition du plan divin visant à entraîner l’humain vers un amour librement choisi. « Mais tel n’est pas le message enseigné par l’Eglise », regrette Sylvaine Landrivon. G. S.
Dans cette biographie exhaustive, Christiane Tietz, professeure de théologie à l’université de Zurich (Suisse), nous rappelle l’importance du pasteur suisse et théologien Karl Barth (1886-1968). D’abord « penseur de l’intériorité » sous l’influence du théologien allemand Friedrich Schleiermacher (1768-1834), il va être poussé par son expérience de pasteur dans la petite ville de Safenwil à s’intéresser à l’existence concrète des travailleurs pauvres et à la politique, tout en nourrissant sa démarche d’une interprétation minutieuse des textes sacrés.
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