Pourquoi sait-on moins nager en Seine-Saint-Denis que dans le reste de la France ?

En France, un peu moins de la moitié des enfants ne savent pas nager à leur entrée en sixième. Mais en Seine-Saint-Denis, département qui va accueillir de nombreuses épreuves aquatiques lors des Jeux olympiques de Paris, c’est pire : six enfants sur dix ne maîtrisent pas la nage. Dans cette vidéo, nous allons essayer de comprendre pourquoi.
Car il s’agit d’un savoir physique fondamental aux yeux de l’Etat. Savoir nager en sécurité permet de prévenir le risque de noyade. La discipline est devenue depuis quelques années une priorité dans les programmes d’éducation physique et sportive de l’éducation nationale. Mais dans un territoire qui ne compte que trente-huit piscines pour 1,6 million d’habitants, les objectifs sont difficiles à atteindre.
Romain Chastagner, maître-nageur et directeur du stade nautique de Drancy, le sait bien : il a des milliers d’élèves à former chaque année avant leur entrée en 6e. Si sa piscine va bénéficier d’un agrandissement à l’horizon 2026, il pointe le manque de moyens et de fortes disparités en fonction du milieu social.
Ce sujet a été réalisé dans le cadre du projet « Terrains de Jeux », soutenu par Visa, partenaire mondial des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
Jusqu’en novembre 2024, huit jeunes, accompagnés par les journalistes du Monde, racontent l’année olympique vue depuis la Seine-Saint-Denis sous forme d’articles, de vidéos et de podcasts. Ils ont été repérés par l’association Sport dans la ville dans le cadre d’un partenariat avec Visa dont l’objectif est de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes issus des quartiers prioritaires. La rédaction du Monde est responsable du choix des sujets et des contenus éditoriaux.
Yacine Mahmoudi et Emilie Duhamel
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